S en :
Pour revenir au sujet, le singulier est effectivement « largement majoritaire », sauf dans le fil d'une phrase. Je m'explique en reprenant votre exemple : « Dans ses Sentiers de la gloire, Kubrick dénonce l'incompétence de la hiérarchie militaire.
Mais vous avez modifié le titre du film, qui n’est ni « Sentiers de la gloire », sans article comme beaucoup de titres en anglais, ni « Les Sentiers de la gloire ».
En fait, dans ces tournures, le titre du roman ou du film est considéré comme un pronom démonstratif :
Ceci est un bon film.
C’est un bon roman.
Alors là, cher Kroko, j'aimerais bien avoir des preuves, des textes, des lois… qui me confirment cela. Car, jusqu'à plus ample informé et pour autant que je le sache, les francophones non-« français de France » ont rué ferme dans les brancards quand ces messieurs du Cons Sup de la langue française ont pris — unilatéralement et sans concertation ni même consultation — leurs décisions.
Il se trouve que je prépare un article pour Agora vox sur cette réforme de l’orthographe, qui justement a été discrètement relancée l’an dernier par l’Education nationale, en l’incluant dans les programmes du primaire. Je le mentionnerai ici quand il passera. On peut regretter la discrétion dans laquelle cette relance s’est faite...
Au sujet des autres pays francophones, je n’ai pas d’élément tangible, seulement des oui-dires par un article de Wikipedia qui paraissait bien informé, et d’un autre (voir plus loin) :.
Une citation de Wiki peut être jugée insuffisante, mais une des sources est un rapport signé André Gousse, de l’Administration générale de l’enseignement et de la recherche scientifique Bruxelles, et de l’Association pour l’application des recommandations orthographiques, Bruxelles également., concluant :
« Je rappelle enfin l’avis favorable donné, avant la publication officielle, par les Conseils de
la langue du Québec et de la Belgique francophone et, après la publication, par le Conseil international de la langue française, où l’ensemble de la Francophonie est représenté. Ce n’est donc pas une affaire purement hexagonale; d’ailleurs, le Conseil qui est à l’origine des rectifications comptait quatre membres étrangers, dont un Belge. »
A la lecture de ce document, d’ailleurs intéressant, il semble plutôt que, comme chez nous, cette réforme ait déclenché un vif débat.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nouvelle_orthographe
(dernier lien en bas de page wiki : « L’essentiel de la nouvelle orthographe »)
« L'Office québécois de la langue française avait adopté une position sage et nuancée : "Dès 1991, l'Office québécois de la langue française s'est déclaré, de façon générale, favorable à l'application des rectifications de l'orthographe, mais, étant donné les réticences, voire l'opposition, qu'elles soulevaient dans divers milieux en France et ailleurs, il n'a pas voulu faire cavalier seul dans ce domaine. [...] Dans ses travaux et publications, l'Office donnera désormais la priorité aux nouvelles graphies dans la mesure où elles sont attestées dans les dictionnaires usuels", peut-on lire sur le site de l'organisme. »
http://www.cyberpresse.ca/article/20080 … 80703/1028
Ont-ils été suffisamment consultés, ou ont-ils dû suivre le train en marche – disons la tortue au vu des 18 ans écoulés- je l’ignore.
Pascalmarty :
Là je viens d’ouvrir le Grevisse (Laurence me l’a offert à Noël… big_smile). Cela vous étonnera-t-il si je vous dis qu’il ne se mouille pas et se contente de noter en somme que… l’un et l’autre se dit, ou se disent ?
Personnellement, une certaine variabilité de ce genre ne me gêne pas, au contraire : je trouve que nous avons suffisamment de locutions figées pour nous réjouir d’un peu de souplesse.