Soit.
Créons des mots nouveaux, ou, à défaut, donnons un sens nouveau aux mots de la tribu.
Mais imitons les anglais : eux, il n'inventent pas de mots nouveaux, ils puisent dans leur répertoire !
Exemple : les smileys. Le mot existait, innombrables sont les Smiley (généralement patibulaires) dans les romans anglo-saxons. Pour trouver un équivalent, les crânes d'œuf ont enfanté un pompeux émoticone, alors qu'en puisant dans notre répertoire nous avions trombines et binettes... qui ont fini par s'imposer !
To chat est un verbe anglais, me suis-je laissé dire, qui signifie tailler une bavette. Rien dans ce mot n'évoque, de près ou de loin, l'idée d'un clavier. Donc, puisons dans notre répertoire : to chat, tailler une bavette, chat, bavette. Pour plus de précision, appelons cela une inter-bavette, puisque c'est sur internet !
Ma conclusion : si les anglais inventent des néologismes, néologisons à notre tour ; s'ils puisent dans leur fond, puisons dans le nôtre, et dispensons-nous des horreurs comme clavarder qui, finalement, ne connote ni un clavier, ni un bavardage, mais bien le cafard qui cafarde ou le censeur qui caviarde.
Il ne faut pas être plus royaliste que le roi...