J'éclaircis l'origine de ma question, car je suis tout à fait satisfait de cette première réponse.

Je suis professeur des écoles. Après avoir passé deux années dans l'Argonne à me battre contre les "c'est moi qui a", j'ai peur d'avoir eu en retour ce petit cadeau empoisonné.
Mais cette année à proximité de Reims, mes élèves me font la remarque de mettre le complément d'objet second en premier. Je sens qu'il y en a même qui me soupçonnerait d'être ardennais: "c'est corbeau = c'est encore beau".

De plus, avec les différentes réponses du forum, je pense les imprimer et en discuter avec eux.
Cela va être assez intéressant, car ils ne savent surement pas ce que représente un forum de discussions.

Mille mercis !

Bonjour à mes deux messagers !

Je me doutais qu'une discordance allait naître : Grévisse ou tolérance zéro ?

Cependant, je vous rassure : je fais tout pour ressembler de nouveau au Rémois que je suis. Donc, pour aller à contre-courant de ce défaut de langage, je m'applique une méthode assez dure, qui consiste à faire une dizaine de lignes à chaque erreur.

J'utilise une méthode similaire à l'apprentissage des tables de multiplication. Dans mon cas, il faut REformater mes neurones pour que d’instinct, je puisse répondre avec la formule adéquate...

Je n'ai pas cette "référence" de Grévisse, mais je serais curieux de la connaître !

Bonjour Mr Bounigne

Pour la méthode, je signale seulement que je ne l'utilise que pour ma personne, car elle est rapide pour inverser les choses solidement ancrées.

Pour améliorer ses réponses d’instinct, le cerveau doit renouveler des exercices répétitifs. Par exemple, les chiens de Pavlov (orthographe du nom à vérifier) avaient compris que, lorsque la clochette sonnait on leur servait un repas. Au bout d'un moment, le simple tintement de clochette pouvait les rappeler, sans qu'un repas leur soit servi.

Deuxièmement pour information, les sanctions à structure répétitive (du style, je ne dois pas ... associé à une puissance de 10) sont formellement interdites depuis la fin du gouvernement de Vichy.
Par contre, j'applique scrupuleusement la règle : je n'apprends pas ma leçon donc je la copie une nouvelle fois.

Mais on s'écarte du sujet de discussion. Je suis tellement bavard.

Ce qui serait sympathique, ce serait de me trouver une citation du grammairien M. Grevisse (ou d'une autre personne réputée), qui affirme ou infirme  la possibilité des deux tournures.

Oui, je suis exigeant et je n’ai pas envie d’acheter son livre seulement sur ce point.

D’avance merci.

Coucou Xon yu

Cette fois-ci, je ne comprends pas. Les exemples cités  (17-02-2006 22:02:18 ) sont prélevés dans Grevisse même !

Pour tes exemples (décris nous le et décris le nous, rends  la moi et rends moi la), Grevisse ne donne pas de citation. Dans l'affirmative, je l'aurais postée sans demander...

Est-ce que je te cite deux exemples ? Soit :
Donnons-nous-le : (Boss., Honn. du monde)
Rends-nous-les : (Hugo, Lég., t. IV, p. 153).

NOTA :
Lorsque l'impératif non négatif d'un des verbes voir, entendre, écouter, etc. régit un infinitif transitif direct, si cet impératif et cet infinitif ont chacun un pronom personnel complément, on peut joindre les deux pronoms immédiatement après l'impératif (...) : .... laisse-le-moi lire.  ... On peut aussi mettre immédiatement après l'impératif son pronom complément (...), et placer le pronom objet de l'infinitif (...) immédiatement devant cet infinitif ; ... laisse-moi le lire.
Est-ce que c'est suffisant ? Sinon, dis-le-moi ou bien dis-moi-le !